vers la fin de cette aventure....
Ecrire cette histoire a représenté en effet pour moi une aventure intéressante....découverte du milieu de la petite édition, confrontation avec d'autres auteurs et lecteurs, démarches nécessaires à la promotion du livre... après une année, la diffusion des Gerbes Soufflées doit se chiffrer à environ 400 exemplaires.
C'est ce nombre qui est le plus important pour moi : 400 versions de ce fait divers qui resteront donc dans des bibliothèques privées ou collectives, laissant ainsi la trace de ce fragment d'Histoire locale. Il y a peu de temps, un feuillantin me montrait fièrement sa maison, complètement restaurée par ses soins dans le respect du bâtiment et du site. Pour lui, c'était son travail qu'il laissait sur ce sol, l'hommage à ses racines.
C'est ainsi que je regarde mon livre : moi qui ne suis pas feuillantine, mais qui y vit depuis 25 ans, je laisserai une petite trace de mon attachement à cette commune. Souvent, ici, on parle des "étrangers". Celà signifie en général "qui n'est pas né dans un secteur de 10 à 20 kms aux alentours" ! Je ne suis pas bretonnante, je ne serai jamais bretonne de sang, mais je suis feuillantine de coeur, et je revendique ce droit autant que d'autres qui vivent ici.
Mes ancêtres vivaient dans d'autres régions françaises, mais ils étaitent tout autant paysans que les feuillantins d'avant la Révolution, et ils se débattaient dans les mêmes souffrances, les mêmes espoirs, les mêmes rêves pour leur descendance. C'est donc avec un grand respect pour tous ces hommes et ces femmes que je suis heureuse d'avoir pu raconter cette histoire.
Je referme donc la couverture du livre
...mais comme Julienne est accrocheuse !....elle vient me relancer, elle et sa turbulente famille....
merci à tous ceux qui se sont intéressés à ce livre